Poème Poème d’un jeune Français pour la venue de nos amis Acadiens

Quand tu verras ces gens, ouvre leur grand ta porte !
Ils viennent de très loin, d’au delà de la mer.
Les mots de vieux Français qu’avec eux ils apportent
Sont ceux que nos aïeux parlaient encore hier.
Le bel accent chantant, c’est celui de nos pères
Que nous avons perdu mais qu’eux ont su garder.
Ouvre - leur grand ta porte car ce sont des frères
Qui pour parler français se battent sans céder.

Quand tu verras ces gens, ouvre leur grand tes bras !
Donne leur la chaleur d’un ami véritable,
Débouche ton vieux vin, fais rôtir le veau gras,
Donne ton meilleur lit et ta meilleur table.
Un jour, de nos vieux bourgs, sont partis leurs grands pères
Vers un monde nouveau, vers un autre destin,
Mais leurs aïeux dorment dedans nos cimetières.
Ouvre - leur grand tes bras car ce sont nos cousins !

Quand tu verras ces gens, ouvre leur grand ton coeur !
Car il y a deux siècles, ils ont connu la haine,
Ils ont connu l’exil, ils ont connu la peur
Avant de revenir sur leur terre Acadienne.
Entre eux et la Vendée, étrange parallèle !
Peuples qui ont souffert, au silence réduits
Qui vivent aujourd’hui d’une force nouvelle
Ouvre - leur grand ton coeur, car ce sont des amis !

Quand tu verras ces gens, ouvre grand ton pays !
Qu’ils soient les bienvenus ! Que leurs enfants y viennent !
Promets - leur de te rendre là - bas toi aussi
Pour goûter la chaleur de la terre Acadienne.
Dis - leur que le soleil luit sur leur espérance,
Qu’un jour la liberté comblera tous leurs voeux,
Dis - leur que l’Acadie est un morceau de France,
Ouvre grand ton pays, ici ils sont chez eux.

Claude Mercier