Pierre GAUTREAU et ses descendants – de Paimbœuf à St Malo

Pierre Gautreau est le frère de Mathurin. Il est lui aussi capitaine au long cours. Son parcours et l’histoire de sa descendance sont également remarquables.
« Le 3 avril 1793, An II de la République, le citoyen Pierre GAUTREAU, capitaine de vaisseau de commerce de la République, fils majeur de Mathurin GAUTREAU et de Catherine MILLOT, épouse la citoyenne Françoise Jeanne AUBINAIS, fille majeure des feux citoyens Michel AUBINAIS et Catherine Elizabeth DAVIAUD. » (Extrait de l’état civil de la commune de Paimbœuf)
« Il est permis au citoyen Pierre Gautreau, capitaine reçu, né aux Sables d’Olonne, enregistré à Paimbœuf, âgé de 35 ans, fils de Mathurin, et de Marie Millot, d’aller à Nantes pour y prendre le commandement du corsaire l’Actif. À charge de se présenter au retour de sa croisière, au bureau de classe de la Marine de ce port. Paimbœuf, quatre pluviôse an cinq (24 janvier) ».
C’est, en quelque sorte l’acte de naturalisation de la famille Gautreau, dans le département de la Loire atlantique, dont l’un de ses membres, Mathurin en tant que maire de Paimbœuf, a su rendre son nom populaire et sympathique auprès des habitants de cette petite ville. Les services rendus, les travaux accomplis pendant son excellente administration. Ainsi Paimboeuf, a-t-il le quai Gautreau
Avec Gatien Laffont, l’Actif avait fait deux croisières ., La troisième, commence le 27 pluviôse (15 février 1797). Pierre Gautreau envoya à Nantes, le paquebot anglais, Princess Elisabeth, sur lest, vendu le 13 floréal, 31,075 Fr. ; et l’Anna Francisca, navire, hambourgeois, chargé de toiles, chanvres, etc. entrée en Loire, le 15 ventôse (5 mars), vendu 142 565 fr
Le lendemain, 16 ventôse, l’Actif été pris par la frégate anglaise, le Phaeton, l’équipage conduit à Falmouth. A leur arrivée sur la terre ennemie, ces hommes qui allaient être exposés aux horreurs de la captivité des pontons se distinguèrent par un trait de bienfaisance au-dessus de tout éloge et de tout commentaire Le matelot Jean Beauchesne, de Vue, avait été blessé à la jambe en amarinant une prise. À peine interné à Roscow près de Falmouth, il fut porté à l’hôpital où l’amputation eut lieu immédiatement. 7 sur 25 de ses braves compagnons, touchés de son malheureux sort, résolurent de lui donner une preuve de sympathie. Une collète produisit la somme de 1138 livres. Le capitaine se chargera d’envoyer les noms à l’amateur. Frédérique Cossin afin que ce dernier pût opérer sur le décompte, la retenue de la somme fixée par chacun deux. La captivité de Pierre Gautreau ne fut pas de longue durée. À son retour, il obtint le commandement du corsaire, la Julie.
En 1826, Pierre Gautreau fait renonciation aux professions maritimes. Il s’oriente vers des activités de commerce.
Par décision du 22 octobre 1832, suite à 316 mois de navigation en mer sur La Caroline, il touche une demi-solde.
En 1826, à l’époque où le Pérou venait de conquérir son indépendance, Pierre Gautreau, avec ses fils Pierre, Louis et Henri Gautreau, fonde à Lima, avec la collaboration d’un ami (Thomas de la Chambre), la première maison française de commission et de consignation Cette maison, après avoir fonctionné sous le nom de « Gautreau » pendant de longues années, se transforma, et après avoir élevé à la qualité d’associé plusieurs de ses employés , prit en 1848 ; la raison sociale « Thomas de la Chambre et Cie » En 1858, 1859, et 1866, les trois frères Gautreau entraient dans la société fondée par leurs auteurs et se fondaient ainsi, plus tard appelés à participer aux résultats de guano poursuivies par cette maison.
Les familles Gautreau et La Chambre s’unissent par le mariage de leurs enfants.
Pierre GAUTREAU fils de Pierre
Le 9 mai 1837 Pierre Gautreau (fils de Pierre ) épouse Louise Marie de la Chambre fille de Charles Malo La Chambre, Armateur, négociant à Lima. Le couple a quatre enfants :
Pierre Louis Gautreau banquier né à Paris , le 15 février 1838, Chevalier De la Légion Honneur le 6 mars 1872, à la suite du siège de Paris et des événements de la Commune (1870-1871) Marié Louise Virginie Avegno (représentée sur les portraits de John Singer Sargent, dont un est intitulé « Portrait de Madame GAUTREAU »).
Louis Emile Gautreau Né le 15 novembre 1839, commandeur de l’ordre de Vila Viçosa, ancien négociant, exportateur-importateur, banquier, armateur, administrateur de la Compagnie Générale Transatlantique, Président administrateur de plusieurs compagnies d’assurances maritimes de la Place de Paris. Il est également employé de Thomas La Chambre et Cie de 1858 à 1868, puis associé gérant dans les maisons La Chambre et Cie et depuis Gautreau et Cie de 1873 à 1883.
Henri Etienne Gautreau, banquier, né à Paris le 16 novembre 1846, chevalier de la Légion Honneur le 31 décembre 1872 pour ses service capitaine d’artillerie de la Garde Mobile Ile et Vilaine à l’armée de Bretagne
Marie Gautreau : née le 8 juillet 1848, mariée avec Francis Le Pomellec, député Ile et Vilaine (1876-1877), avocat. Armateur.
(Article rédigé à partir des recherches de Thierry Grandpierre.)